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Trail Bites. Thomas Lorblanchet. Un francés enamorado del trail USA. Entrevista. [ESP] | Trail Bites. Thomas Lorblanchet. Un français amoureux du trail USA. Interview. [FRA]

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ENTREVISTA EN ESPAÑOL:
Thomas Lorblanchet es
un corredor francés originario del macizo central, concretamente nacido en
Clermont-Ferrand, que cuenta en su palmarés con victorias como la Leadville 100
del 2012, Templiers en 2007, 2008, 2010 y 2013 o un quinto puesto en Western
States 100 en 2014. Pero Lorblanchet es mucho más. Quizás no excesivamente
conocido fuera de Francia, es un auténtico icono en el país vecino, donde su
abandono a principios del 2015 del Asics Team fue una de las noticias de
principio de temporada. En la actualidad corredor de Altra, la temporada 2017
se muestra apasionante, con participaciones confirmadas en la Madeira Ultra
Trail y Western States 100 además de alguna otra todavía por hacer pública en
los Estados Unidos.

Con la intermediación de
Robin Schmitt, hemos compartido unos minutos con Thomas en los que repasamos su
trayectoria como corredor a la vez que hablamos de sus retos para la temporada
que comienza.

Thomas, eres un
corredor muy conocido en Francia, casi una institución, pero algo desconocido
en España. ¿Podrías presentarte para nuestros lectores? 

Es bastante complicado presentarse… Para resumir :
descubrí el trail running al principio de los años 2000 (en 2001). Soy fisio y
osteópata, marido y papa de dos niñas. Vi el trail desarrollarse en Francia y
en el mundo. Después de 10 años corriendo en el formato “50 millas”, aprendo e
intento perfeccionarme en carreras más largas, incluso en el formato 100
millas.

Ya fuiste campeón del
mundo en 2009, de hecho eres uno de los pioneros del trailrunning en Francia.
¿Ha cambiado mucho el trailrunning?

El trail running ha cambiado muchísimo. Las
mentalidades y los actores son muy diferentes que al principio. Los calendarios
se han densificados y la globalización de las pruebas permite (con o sin razón)
correr del 01 de enero al 31 de diciembre.

Cómo ves la “nueva
era” de los Campeonatos del Mundo, celebrados con gran éxito en Annecy 2015 y
Portugal 2016? ¿Es importante para un corredor defender la camiseta de su país,
en tu caso “le bleu”? 

Defender la camiseta de su país es un orgullo.
Estuve en el primer equipo de Francia. Luego, las decisiones de la federación
francesa, los modos de selección y las carreras propuestas no estarán en la
misma onda que mi concepción de este deporte.

Se puede defender la camiseta de su país con los
valores que transmitimos en las carreras que corremos en todo en mundo. Los
campeonatos del mundo del año 2015 o los de este año en Portugal son una de la
maneras de practicar nuestro deporte, pero no puedo ser una norma. No obstante,
disfruto de la entrevista para felicitar a Luis para su gran temporada y su
polivalencia. 

Eres un gran
enamorado del trailrunning norteamericano. ¿Qué tiene de especial correr allí? 

Correr en los Estados Unidos me corresponde gracias
al espíritu que hay en las pruebas. Los americanos tienen una cultura de
“ganar” pero sobre todo corren para disfrutar y pasar un buen día… 

A nuestro juicio, uno
de los momentos más importantes de tu carrera fue la victoria en Leadville.
¿Qué se siente al ganar una de las carreras más míticas del mundo? 

Más allá de la victoria, Leadville fue el punto
final de un viaje en familia de un mes en el Colorado. Trabajo todo el año para
poder tomar un mes de vacaciones con mi esposa y mis hijas. Así que hay más
sabor cuando puedes compartir tu primera victoria en una carrera de 100 millas…

Dos participaciones
en WS100 y, en 2017, la tercera. ¿Se puede batir a los estadounidenses? 

Nadie es invencible… ¡Tal vez Kilian! Los americanos
benefician de un vivero enorme con muy buenos corredores en las carreras de
larga distancia. Yo creo que para la gran mayoridad de estos corredores el gran
enemigo es ellos mismos…

En 2012, cuando
ganaste Leadville, no era muy habitual ver a corredores europeos. Aunque en
2011 ya ganó Ryan Sandes, ¿Qué percepción tuviste de tu victoria por parte de
los norteamericanos? ¿Se sorprendieron? 

Si, se sorprendieron bastante, pero son muy
fair-play. La victoria es muy importante en los Estados Unidos. Recibí más
elogios en los EEUU que en muchas carreras en Europa. Los americanos consideran
el ganador como una persona que puede llevar todo el mundo al siguiente nivel.

Cuando corres en USA,
¿te amoldas a la forma de correr estadounidense, con pacers y crew, o prefieres
correr a la europea? 

Pues yo creo que corro a la europea con los reglas
americanas. En la medida en que la legislación es más flexible que en Europa,
es más cómodo correr a la americana.

Eres originario de la
parte central de Francia, del macizo central. En 2015 se publicó “Origines”, un
documental que narra tu travesía por el Macizo. ¿Qué te aporta entrenar en
casa, “volver a los orígenes

Es esencial. Si no sabes a dónde vas, tienes que
recordar de dónde vienes. Tengo esta palabra en mente cuando estoy en una
situación complicada fuera de mi casa.

Un objetivo para el
2017?

Un puesto mejor en Auburn…
INTERVIEW EN FRANÇAIS:

Thomas
Lorblanchet est un coureur français originaire du Massif Central, plus
précisément de Clermont-Ferrand. Dans son palmarès on retrouve des victoires à
la Leadville en 2012, les Templiers en 2007, 2008, 2010 et 2013, ou encore une
5ème place à la Western States 100 en 2014. Mais Thomas Lorblanchet est bien
plus que cela. Il n’est pourtant pas le plus connu hors de France, là où il est
une authentique légende. Actuellement soutenu par Altra, sa saison 2017
s’annonce passionnante avec des participations au Madeira Ultra Trail et à la
Western States 100, en attendant qu’il annonce officiellement la suite de sa
saison. 

Avec
comme intermédiaire Robin Schmitt nous avons partagé quelques minutes avec
Thomas afin qu’il nous explique sa trajectoire de coureur ainsi que ses défis
pour cette saison qui débute. 
Thomas, tu es un coureur
très connu en France, presque une institution, mais relativement peu connu en
Espagne. Pourrais-tu te présenter pour nos lecteurs?

Difficile
de se présenter… Mais pour résumer : j’ai découvert le trail au début des
années 2000 (en 2001). Je suis kinésithérapeute / Ostéopathe, marié et papa de
2 petites filles. J’ai vu monter la mode du trail running en France et dans le
monde. Depuis quelques temps et après une dizaine d’années en format “50
miles”, j’apprends et essaie de me perfectionner sur des courses plus longues
et notamment sur format 100 miles.

Tu as été champion du
monde en 2009, de ce fait tu es un pionnier du trail en France. Est-ce que le
trail a beaucoup changé ?

Le trail
a énormément changé. Les mentalités et les acteurs sont vraiment différents des
débuts. Les calendriers se sont énormément densifiés et la mondialisation des
épreuves permet (à tort ou à raison) de courir du 01 janvier au 31 décembre.

Comment vois-tu la
« nouvelle ère » des championnats du monde, célébrés avec beaucoup de
succès à Annecy en 2015 et au Portugal en 2016 ? Est-ce qu’il est
important pour un coureur de défendre le maillot de son pays, et dans ton cas
le « maillot bleu » ?

Représenter
son pays est et doit rester une fierté. J’ai fait partie de la première équipe
de France. Par la suite, les orientations prises par la fédération, les
différents modes de sélection, les courses proposées lors des championnats ne
rentraient plus vraiment en phase avec ma conception de la discipline.

On peut
représenter son pays par les valeurs que l’on véhicule sur les courses à
travers le monde. Les championnats du monde de 2015 ou plus récemment au Portugal
en 2016 sont une des façons de pratiquer notre sport mais ne peut se
revendiquer comme la norme de notre pratique. J’en profite en passant pour
féliciter Luis pour sa formidable saison et son extrême polyvalence.

Tu es un grand amoureux du
trail running nord américain. En quoi il est spécial de courir là bas ?

Courir
aux Etats-Unis me correspond par l’état d’esprit qui plane sur les épreuves.
Les américains ont une culture de la gagne mais sont avant tout sur une ligne
de départ pour passer une agréable journée…

On ne pense pas se tromper
en disant qu’un des moments les plus importants de ta carrière fut ta victoire
à la Leadville. Ca fait quoi de gagner l’une des courses les plus mythiques du
monde ?

Au delà
de la victoire, Leadville aura été le point final d’un voyage en famille d’un
mois au Colorado. Je travaille toute l’année pour faire tourner mon cabinet et
pouvoir partir un mois complet avec mon épouse et mes filles. Tout ceci a
ajouté énormément de saveur à cette victoire sur mon premier 100 miles…

Deux participations à la
Western States, et en 2017, la troisième. Est-ce qu’il est possible de battre
les américains ?

Personne
n’est imbattable… Peut être mis à part Kilian !
Mais pour ce qui est des américains, ils bénéficient d’un vivier de coureurs
toujours aussi nombreux et performants sur des courses de grands fonds. Mais
pour la majeure partie d’entre eux leur plus grand ennemi reste eux mêmes…

En 2012, quand tu as gagné
la Leadville, il n’était pas habituel de voir des coureurs non américains la
gagner, même si en 2011 Ryan Sandes avait remporté la course. Comment les
américains ont vécu ta victoire ? Ont-ils été surpris ?

Oui ils
étaient surpris, mais sont extrêmement fair-play. Ils mettent avant tout en
avant la victoire. J’ai bien plus était félicité là bas que sur de nombreuses
courses en Europe. Les américains considèrent le vainqueur comme une personne
qui permet de tirer tout le monde vers le haut.

Quand tu cours aux
Etats-Unis, est-ce que tu t’ajustes à la façon de courir « à
l’américaine », où tu préfères courir « à l’européenne » ?

Disons
que j’essaie de courir à l’européenne avec les règles américaines. Mais dans la
mesure où la législation est plus souple qu’en Europe, il est aisé et agréable
de courir à l’américaine.

Tu es originaire du centre
de la France, du massif central. En 2015 tu as partagé « Origines »,
un documentaire qui raconte la traversée de ce massif. Est-ce qu’il est
important de courir à la maison, de revenir aux origines ?

C’est
essentiel. Si tu en sais pas où tu vas, souviens toi d’où tu viens. C’est
quelques mots raisonnent à chaque fois que je me retrouve en situation
difficile loin de chez moi.

Un objectif pour
2017 ?

Une
place de mieux à Auburn qu’en 2016…
Agradecimientos:
Robin Schmitt

Fotografías: (c) Pixel En Cime / David Gonthier

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